
Photo Carlo De Rosa /Paléo/ la Ruche
Entre nous soit dit / Mélanie Croubalian
56 min. – le 2 juin 2017
Formé très tôt au théâtre par Claude Delon et au conservatoire populaire de Genève avec Alicja Kuhn, Alexandre Bordier participe activement, au début des années 90, à la scène alternative genevoise (le Garage, le 75, l’Usine) avec la cie Kitschpanikkk, il joue dans plusieurs spectacles inspirées des célèbres bandes dessinées, le génie des alpage, les aventures potagères et participe à la réhabilitation d’un lieu abandonné en théâtre “la Galerie Marchande”. A vingt ans, il décide de suivre l’aventure de la compagnie Les Epis Noirs (théâtre et humour musical) et monte à Paris. Avec eux, il collabore à trois créations de 1993 à 2003 (Quand trois poules, Opéra des champs et Flon Flon) et joue dans la création musico théâtral de Néry Catineau, Le Tri avec les groupes de musique suivant : les Nonnes Troppo, La Tordue et Premier Symptôme aux théâtre des Mazades, à Toulouse. C’est à cette occasion qu’il entre en collision avec la toulousaine Sigrid Berdoulat. Ensemble, ils décident de se construire un avenir en commun. D’une part, ils se reproduisent et d’autre part, ils co-fondent la Cie Le Bestiaire à Pampilles en juillet 2003. Ce binôme artistique fort d’une formation continue avec Michel Dallaire (le Hangar des Mines, les Hommes en Noirs) crée l’intégralité de ses spectacles (texte, jeu, musique, etc..). Ainsi, pendant plus de dix huit ans, le mélange de leurs deux univers a su imposer sa patte pluridisciplinaires, à la croisée des arts de la rue, de la musique, de la danse, du cirque, s’articulant principalement autour du jeu clownesque, marqués par une forte implication physique, mêlant textes, musiques et mouvement dans un souci esthétique, ils développent un répertoire (Marie Glawdys et Max Paul Experience, Lux Interior, Créature, Man On The Spoon, Container, La Gaarde, Hexis).
En 2014, ils décident de prendre en autogestion un espace de travail La salle bestiaire qui deviendra par la suite La salle bête, pour y développer leur projet, proposer un espace de travail artistique (résidences, work in progress, expositions) dans le quartier des Minimes. Aujourd’hui le lieu est géré par une gouvernance partagée, il héberge plusieurs compagnies, et ambitionne de créer un lieu d’accueil de Compagnie en Résidence et d’évènements culturels.
Développant d’autres cordes à son arc, dès 2012, Alexandre Bordier pratique et enseigne l’art clownesque (stage professionnel en France et en Suisse) et intervient dans les quartiers. Parallèlement à ces activités, Alexandre Bordier collabore avec diverses Cie, Carnage Production, Collectif Chacun pour soi, Royal de Luxe. Il fait partie des agitateurs de la Halle de la Machine (Cie la Machine).
Dès 2015, pour répondre à des commandes pour la ville de Genève, Alexandre développe les propositions “Action Théoriste”, soit des visites fantaisistes, sorte de tentatives de désorientation collective.
En 2019, il co-organise, “La Cour de Trop” dans le cadre du festival des arts de rue d’Aurillac, soit une programmation franco-suisse d’une douzaine de spectacles, et l’aménagement d’un lieu d’accueil (deux scènes, une scénographie, un bar et un service de restauration) durant quatre jours.
En 2022, il fonde sale bête prod et continue de gérer le bestiaire (suisse), il crée avec Laurent Pierredon La naissance du hip hop, racontées aux personnes du 3 ème âges et démarre les premières résidences de Kindergarten ( sortie prévue 2023).